A l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, le 25 novembre, découvrez 3 initiatives portées par le GROUPE SOS en faveur de l’accompagnement des femmes victimes de violences.
En Ile-de-France, les femmes représentent 64% des adultes accueillis dans les 11 structures d’hébergement de droit commun du Groupe (Centres d’hébergement d’urgence et Centres d'hébergement et de réinsertion sociale). Environ une centaine de femmes seules avec enfants ont été accueillies en 2017, représentant la très grande majorité des familles monoparentales hébergées.
Les femmes en situation de précarité accueillies dans nos établissements ont bien souvent connu des parcours traumatiques. La précarité intervient comme facteur de risque aggravant l’exposition aux violences. Nous observons que les violences ont des répercussions sur tous les pans de la vie : l’emploi, l’état de santé et de bien-être mais aussi sur les enfants et la parentalité.
Lancé en 2016 par GROUPE SOS Solidarités, le programme expérimental Santé Plurielle vise à favoriser l’accès à la santé des femmes en situation de précarité qui ont vécu des parcours traumatiques et violents. À la précarité économique des femmes accueillies dans les structures sociales s’ajoutent bien souvent des parcours de violences, une difficile relation au corps, un état de santé physique et/ou mental dégradé et de nombreuses mises en danger (addictions, prostitution...). Face à ces problématiques particulières des femmes accueillies en structures sociales, les référent.e.s sociaux.ales manquent souvent de réponses et d’outils adaptés permettant de lever les freins à l’accès aux soins et de rendre les femmes actrices de leur parcours de santé.
Les actions s’adressent à l’ensemble des parties prenantes du projet et proposent des niveaux d’intervention complémentaires :
Santé Plurielle en chiffres :
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Joséphine, association de GROUPE SOS Emploi, a été créée en 2006 à partir du constat que la précarité rend difficile voire impossible l’accès aux soins de beauté et affecte l’estime de soi. L’association repose sur une conviction : porter un regard positif sur soi-même est primordial pour se reconstruire socialement ou accéder à l’emploi. En travaillant sur la coiffure, l'esthétique, le maquillage, Joséphine aide les plus démunies à se réconcilier avec leur image, tout en intégrant les codes sociaux qui faciliteront leur réinsertion professionnelle et sociale, et plus globalement, leur reconstruction suite aux violences qu’elles peuvent avoir subies.
Les femmes victimes de violences, d’autant plus exposées si elles sont en situation de précarité, sont l’un des publics historiques de l’association. Chaque année, Joséphine accompagne, dans son salon parisien, plus de 50 femmes orientées par des associations spécialisées dans les violences faites aux femmes (HAFB, Mouvement du nid, KEPES, Tremplin 94, CIDFF, ect.).
Chaleureux, accueillants, et paisibles, les salons Joséphine proposent à ces femmes une pause dans un quotidien parfois peu sûr, où elles peuvent couper avec le monde qui les entoure, se réfugier dans un lieu protégé. Lors de focus groupes réalisés en juin 2017, des femmes ont fait part de leur ressenti vis-à-vis du salon, qu’elles qualifient de « havre de paix au milieu de l’enfer ».
Joséphine en chiffres :
Mana est une association de GROUPE SOS Solidarités, qui propose des soins et des actions de prévention auprès des populations migrantes.
Créé en 2002, le pôle Ecole des Femmes se situe dans un appartement au cœur du Quartier Politique de la Ville (QPV) des Aubiers, à Bordeaux. Sa mission ? Améliorer la santé des habitants, spécifiquement des femmes migrantes. Ses actions s’articulent autour de deux objectifs principaux. Elle favorise d'une part, l’accès aux droits, à l’information et aux soins via une médiation et de l’interprétariat entre publics bénéficiaires et institutions sanitaires, sociales et scolaires et développe d'autre part, des actions de prévention et de promotion de la santé, particulièrement pour les femmes.
En 2017, les professionnel.le.s ont accompagnés des femmes ayant des expériences liées aux violences conjugales, communautaires et sexuelles, ou qui étaient survivantes de violences extrêmes (politiques et sociales). Ces situations requièrent des médiations plus longues et d’étendre le spectre des accompagnements physiques afin de permettre aux femmes de se rétablir globalement et d’éviter l’isolement.
L’Ecole des Femmes aide ces femmes à se reconstruire sur les plans psychologiques et sociaux. Elle a développé des espaces de médiation, d’expression individuelle et collective de ces violences à travers des permanences individuelles, des causeries autour de l’expérience de femmes migrantes et du droit des femmes, des ateliers couture thérapie ainsi que des outils d’information autour des questions de droit pour les femmes migrantes.
L’école des femmes en chiffres :
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