Le vendredi 28 juin 2019 à Paris, Flavie Mekharchi, Porte-parole du Plaidoyer Protection de l’enfance du GROUPE SOS, a remis celui-ci à Adrien Taquet, Secrétaire d’Etat en charge de la Protection de l’enfance. Ce plaidoyer affirme 4 propositions pour donner les mêmes chances à chaque enfant, adolescent·e et jeune majeur·e.
Alors que nous célébrons les 30 ans de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE), force est de constater que l’effectivité des droits qui y sont proclamés est insuffisante. Pour les enfants les plus vulnérables – enfants placé·e·s, porteur·euse·s de handicaps, mineur·e·s non accompagné·e·s notamment- la mise en œuvre concrète des droits reste particulièrement complexe. Les lois de 2007 et 2016 ont eu pour objet de réformer la Protection de l’enfance. Elles sont structurantes et exigeantes pour l’ensemble des acteurs. L’élaboration de la Loi de mars 2016 s’est déroulée dans un contexte de forte concertation en réunissant régulièrement les élu·e·s des départements, leurs services, les associations, les représentant·e·s des usager·ère·s. Les constats sont connus et partagés largement. A ce jour, la priorité nous semble donc être moins de légiférer à nouveau que de s’assurer de l’effectivité des dispositions légales actuelles.
Au regard de la complexité croissante du profil de certain·e·s jeunes, qui cumulent plusieurs types de difficultés, le décloisonnement institutionnel et notamment entre les champs de la santé, de la scolarité et de la Protection de l’enfance, est indispensable. Enfin, des moyens financiers à hauteur des enjeux doivent être mobilisés : il ne s’agit pas de dépenses, mais bien d’un investissement dans l’avenir de notre pays. Cet investissement doit également concerner les professionnel·le·s qui s’impliquent au quotidien auprès des enfants et des familles. Le manque d’attractivité de notre secteur est manifeste. Cela affecte directement la qualité de l’accompagnement que nous pouvons proposer. Il est donc essentiel de reconsidérer les questions de reconnaissance professionnelle, de formation et de revalorisation salariale.
Les chantiers sont nombreux, mais nous sommes mobilisés au sein du GROUPE SOS pour offrir les mêmes chances à chaque enfant, adolescent·e et jeune majeur·e que nous accompagnons.