Le Groupe SOS
Les valeurs du Groupe SOS
Le Groupe SOS a été fondé au cœur des années Sida, en 1984, sous le nom de SOS Drogue International. Cette première association du Groupe SOS fut pionnière dans le développement de dispositifs d’aide et de soin pour les personnes toxicomanes. Depuis 1984, les valeurs du Groupe SOS guident ses actions. Elles sont un prérequis pour tout établissement, association, entreprise sociale du Groupe :



Le courage d’être solidaires
Les actions du Groupe SOS suivent une direction : celle de bâtir un monde plus juste, où toutes et tous peuvent vivre et s’épanouir ensemble. Personne ne doit être laissé au bord de la route, quelle que soit la complexité de sa situation et de son parcours. Les activités du Groupe SOS ont pour objectif de combattre, agir et innover au plus près des besoins des personnes vulnérables, des générations futures et des territoires, afin que chacun et chacune puisse avoir une vie digne, et exercer sa citoyenneté.
La fierté de défendre l’égalité de
Les actions du Groupe SOS excluent toute forme de discrimination quel que soit son fondement, et suit le principe d’inconditionnalité : quel que soit l’âge, le genre, l’orientation sexuelle, l’origine, l’état de santé, la croyance, les opinions… toute personne bénéficie d’une écoute de ses besoins. Le Groupe SOS n’est l’émanation d’aucun courant religieux ou parti politique, et est une organisation laïque et apartisane, garantissant la liberté de conscience. Le Groupe SOS s’engage à respecter l’égalité des droits à tous les niveaux de son action, et à la promouvoir au sein de la société.



L’audace d’être différent·e·s
Depuis près de 40 ans, le Groupe SOS est une organisation indépendante, unique et atypique dans le paysage associatif. Le Groupe a prouvé à maintes reprises qu’il faut savoir bousculer le cadre établi, expérimenter, rassembler de nouveaux acteurs pour faire évoluer positivement, et de manière constructive, la société. C’est dans l’ADN du Groupe SOS que d’innover, de décentraliser la prise de décision, de proposer de nouvelles manières de faire et d’agir et d’oser les défendre aux yeux de toutes et tous.
Le Groupe SOS revendique d’être un groupe de grande amplitude : sa taille lui permet d’imaginer puis de déployer des projets d’ampleur, comme 1000 cafés ; de venir en aide à des associations et des entreprises sociales, pour sauvegarder leurs activités et leurs emplois ; de mettre en œuvre des mécanismes de solidarité financière, pour pallier les difficultés économiques que certaines entités peuvent rencontrer ponctuellement.
Par ailleurs, au Groupe SOS, rien n’appartient à personne. Le Groupe ne dispose d’aucun actionnaire, n’a aucun dividende à reverser. L’écart de salaires est encadré, afin d’apporter davantage
de justice sociale, et la formation et le développement de carrières pour tous les métiers et tous les niveaux hiérarchiques est encouragée.
Au-delà des mots : nos valeurs en action
Moubarakou Salami, Chef de mission PLAY International au Burundi
« En tant que représentant du pays pour PLAY International, j’ai organisé le premier colloque sur le sport et le développement au Burundi : rassembler des acteurs institutionnels, associatifs et académiques autour de cette thématique démontre notre fierté de défendre l’égalité et l’inclusion. Car au-delà de nos actions sur le terrain, proposer un tel espace d’échange a permis de mettre en lumière l’importance du sport comme outil éducatif et social, mais aussi d’ouvrir le dialogue sur des sujets sensibles, tels que les violences basées sur le genre et de donner confiance à celles et ceux qui sont souvent laissé·e·s de côté. Ce n’est pas « juste du sport », c’est un levier puissant de changement social. Car à travers le sport, on peut apprendre le respect, l’égalité, la coopération, la gestion des conflits. Et donner aux jeunes les compétences et l’énergie nécessaires pour devenir des acteur·trices du développement de leur communauté. »
Laura Delgado, Coordinatrice des soins chez Groupe SOS Seniors
« J’accompagne les Ehpad dans la mise en oeuvre de leur projet d’établissement, en cohérence avec la philosophie et les valeurs portées. Je veille aussi au respect des bonnes pratiques dans le domaine du soin. Pour cela, notre association n’hésite pas à expérimenter et investir dans les nouvelles technologies. Par exemple, nous travaillons sur l’implémentation d’un système d’appel malade innovant avec une entreprise belge. Ce dispositif permet aux résident·e·s de solliciter les équipes soignantes par commande vocale, qui ont aussi un accès direct au dossier médical depuis la chambre, via un boîtier connecté à la TV. Nous serions les premiers en France à le déployer ! C’est très stimulant : cela transforme nos pratiques, facilite notre quotidien et nous permet d’accompagner les personnes âgées avec encore plus de réactivité et de qualité. Chez Groupe SOS Seniors, on nous encourage à nous dépasser et à nous investir pleinement. Mon parcours en est le reflet : agent des services logistiques, infirmière coordinatrice, adjointe de direction, puis au pilotage des soins à l’échelle du secteur Seniors en 2022. J’ai aussi eu la chance de participer au programme d’intrapreneuriat Emergence, qui permet à chaque salarié·e de concrétiser une idée de projet. Fidèle à notre démarche domiciliaire, j’ai imaginé une maison d’accompagnement en soins palliatifs, pour accueillir les personnes en fin de vie et leurs proches dans des logements reliés à des chambres médicalisées. Ce projet est en pause, le temps pour moi de me consacrer pleinement à mes missions actuelles, qui offrent encore tant de perspectives à explorer. »
Nicolas Valet, Magistrat et Directeur national justice chez Groupe SOS Solidarités
« En 2018, la cicatrice des attentats de 2015 est encore ouverte. Le sujet de la radicalisation est sensible judiciairement, politiquement et sociétalement. À ce moment-là, on lance un programme (PAIRS) pour accompagner les personnes condamnées pour faits de terrorisme. Comme pour les auteurs de violences conjugales, on a le courage d’aller vers un public et des missions qui relèvent plus du régalien que de l’associatif. Dans un cadre judiciaire, en complémentarité du pénitentiaire, on propose une approche globale, pluridisciplinaire et individualisée pour répondre à un but commun : lutter contre la récidive. On a dû faire notre place et trouver notre crédibilité dans cette approche, face à des réactions de monsieur et madame tout-le-monde : « pourquoi vous occupez-vous des terroristes ? ». Et c’est un choix de société que l’on fait. On ne minimise pas l’extrêmement grave, on ne le justifie pas. On vient bousculer la manière dont la société et les services de l’État prennent en charge ces publics, et on se confronte à des cultures professionnelles très différentes, des logiques répressives et sécuritaires. Or, il faut évaluer tous les facteurs de risque pour que ces publics retrouvent un repère et leur place. On a créé un nouveau métier, médiateur culturel et du fait religieux, pour travailler une brique essentielle : le rapport à l’idéologie. On aide à développer un contre-discours et on permet – combiné au psychologique, à l’insertion et au judiciaire – d’amener au désengagement de la violence. Oui, les personnes radicalisées ont leur liberté de penser. Notre rôle est de trouver des alternatives à l’expression violente de la religiosité, dans un processus de réintégration dans les valeurs de la République. Nous avons suivi 430 personnes radicalisées depuis 2018, avec aucune récidive parmi elles. Notre approche fonctionne mais rien n’est jamais acquis. C’est notre défi : tenir la barre quel que soit le contexte politique, médiatique et surveiller le curseur entre le trop éducatif et l’ultra sécuritaire. »
Célinne Burban, Directrice de TAA Services, AIPI et AID Services
« Le 15 mai 2025, je vivais pour la première fois l’intégration d’une nouvelle entité au sein de mon secteur : AID Services, une entreprise toulousaine de 100 salarié·e·s dont 40 en insertion, spécialisée dans la propreté et implantée depuis 40 ans. Son client principal : Tisseo, le réseau de transports en commun de Toulouse et sa région. Un gage de confiance et une fierté pour les salarié·e·s. Son intégration illustre parfaitement notre courage d’être solidaire : à cause d’une mauvaise gestion financière, sans reprise par le Groupe SOS, sa fermeture sacrifiait 100 salarié·e·s et un modèle d’insertion qui fonctionnait très bien. La dimension « SOS » a pris tout son sens dès le départ : la mobilisation était collective, de Toulouse à Abbeville, avec un soutien incroyable des équipes, mais aussi au siège, avec l’envie d’agir parce qu’il y avait urgence. Il n’y avait rien à « gagner » à reprendre. Cela fait 5 mois qu’AID Services nous a rejoint, et on est fier de poursuivre son action et son impact dans la 3e ville de France, où les besoins sont nombreux.»
Sophie Campagne, Professeure d’histoire-géographie au CRF de Villiers-sur Marne
« J’enseigne au Centre de rééducation fonctionnelle depuis 4 ans. Pour les enfants, les séjours en hôpital peuvent être très lourds, car ils créent un isolement social et une rupture dans la scolarisation. Or, le soin ne doit pas empêcher leur épanouissement personnel et éducatif. On a donc de petits effectifs dans nos classes et les prises en charge sont plus individuelles que dans une école classique. Je dois composer quotidiennement avec ce qui a créé une rupture dans leur vie, et qui doit être réparé dans leur corps. On doit suivre à la fois le programme scolaire et le rétablissement. Enseigner ici prend une dimension particulière avec la douleur, la maladie, l’accident. La dynamique de classe est différente : les enfants partent, peuvent revenir, et des nouveaux·elles intègrent la classe en cours d’année. On se rend compte que les élèves sont très adaptables, compte tenu de leur situation. L’expérience du handicap, temporaire ou permanent, les regroupe. Ici, le vivre-ensemble est assez évident. Avant je travaillais en collège classique. Changer a été un vrai choix : je voulais connaitre la prise en charge adaptée et le travail de continuité pédagogique. Se dire que nos élèves, même à un moment de leur vie coupé·e·s de leur quotidien, puissent continuer d’apprendre, c’est formidable ! Ici, l’école est au centre du soin, partie prenante du parcours de l’enfant, qui est d’abord élève avant d’être patient·e. »