Livre blanc – Femmes en exil, de la violence à la résilience, accompagner l’après

Chaque année, des milliers de femmes fuient les violences, les conflits et les persécutions. Elles quittent tout dans l’espoir de trouver refuge, sécurité et dignité. Pourtant, leur parcours ne s’arrête pas à la frontière : il se poursuit à leur arrivée, dans un labyrinthe administratif, médical et social, où chaque étape exige un accompagnement spécialisé.

« Il est essentiel de mobiliser les États, les institutions judiciaires, les bailleurs et la société civile pour renforcer les capacités de réponse, faciliter l’accès effectif à la justice et garantir des réparations » – Dr Denis Mukwege, Prix Nobel de la Paix 2018, dans son texte pour le livre blanc.

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Un livre blanc pour alerter et proposer des réponses

Pour répondre à cette urgence, le Groupe SOS et Stand Speak Rise Up ! publient la deuxième édition de leur livre blanc. Ce document, rédigé aux côtés d’acteurs de terrain comme l’UNHCR, We Are Not Weapons of War, Santé Sud, la Maison des Femmes, le Centre Primo Levi ou encore le Groupe SOS Solidarités, propose une analyse approfondie des enjeux et des réponses concrètes. Il met en lumière des dispositifs qui fonctionnent, mais dont la pérennité est fragilisée par le manque de moyens.

Il rappelle également que la reconstruction des femmes en exil repose sur des étapes essentielles et complémentaires : un hébergement stable, la reconnaissance juridique, une prise en charge médicale (en santé physique comme mentale), l’autonomisation financière, et le travail du lien au corps et l’utilisation du sport et de la culture comme leviers de résilience.

« Face aux violences subies par les femmes en exil, nous avons le devoir collectif de garantir plus qu’un simple refuge : un accompagnement global qui inclut le sport, la culture, le soin de soi et un hébergement digne. Protéger, c’est aussi permettre de se reconstruire, de reprendre pouvoir sur sa vie et de retrouver une place pleine et entière dans notre société. » Gaëlle Tellier, Vice-présidente du Groupe SOS en charge de l’égalité de genre et des Solidarités

Ces solutions existent, elles ont fait leur preuve, mais elles sont aujourd’hui en danger.

Remettre les principales concernées au centre des politiques publiques

Au-delà des constats, ce livre blanc porte une conviction forte : la prise en charge des survivantes ne se limite pas à une réponse humanitaire, elle constitue un droit humain universel. Reconnaître les violences en exil comme marqueurs de vulnérabilité, stabiliser les dispositifs d’accompagnement et replacer les survivantes au coeur des politiques publiques sont des impératifs.
Comme le rappelle Tatiana Mukanire, survivante et militante, ambassadrice de Stand Speak Rise Up !: « La prise en charge n’effacera jamais ce que nous avons vécu. Mais elle adoucit la souffrance et nous accompagne vers la guérison. C’est un droit humain universel. »

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