Reconnaissance au travail, salaire, quête de sens : ce que veulent vraiment les salariés

Le monde du travail est en constante mutation, influencé par les évolutions de la technologie et les changements sociétaux. La pandémie de Covid 19 en 2020 a également rebattu les cartes du monde du travail. Les salariés sont désormais en quête de plus d’autonomie et de missions qui ont du sens, en plus de la reconnaissance de leurs collaborateurs et d’un salaire juste. Le point sur les nouveaux facteurs de motivation au travail.  

Reconnaissance au travail et bien-être : des piliers devenus indispensables

La reconnaissance au travail est devenue un facteur fondamental de motivation et d’engagement des salariés en 2025. Une reconnaissance qui passe par une communication transparente de la part de la hiérarchie, des retours d’expérience et la proposition d’axes d’amélioration sur les missions réalisées, ou encore la possibilité d’une évolution professionnelle en fonction des résultats obtenus. Ce facteur de satisfaction de plus en plus plébiscité par les salariés permet d’augmenter la fidélisation des équipes. La reconnaissance passe aussi par la possibilité, pour les salariés, de se former et d’améliorer leurs compétences afin d’optimiser leur employabilité et la progression de leur carrière. 

Les salariés valorisent dorénavant leur santé mentale et leur bien-être au travail. La crise de la Covid 19 a initié une prise de conscience, renforcée par un changement de rapport au travail de la part des nouvelles générations. Le travail n’est plus au centre de l’attention. La génération Z (née entre 1997 et 2012) accorde davantage d’importance aux loisirs et à la vie sociale. Limiter le stress au quotidien, assurer le droit à la déconnexion, proposer un environnement de travail adapté constituent les bases de la qualité de vie au travail (QVT). Pour aller plus loin, les entreprises n’hésitent pas à proposer à leurs collaborateurs des espaces de détente au sein de leurs locaux et l’accès à des services comme une salle de sport, une crèche d’entreprise ou un service de conciergerie. 

 La cohérence entre les valeurs de l’entreprise et ses actes ainsi que la considération des besoins des salariés participent en premier lieu au bien-être de chacun. La prise en compte de la santé mentale de chacun, avec des actions de prévention autour du burn out et la sensibilisation des équipes RH sur cette thématique permet de renforcer ce sentiment de bien-être, de considération et d’écoute.  

La rémunération, un facteur qui reste important

La rémunération reste un facteur de motivation majeur en entreprise. Elle doit traduire une reconnaissance des compétences, de la motivation et de l’engagement des salariés. Dans un contexte de perte de pouvoir d’achat, la rémunération et les revalorisations salariales proposées doivent également permettre de compenser l’inflation. Mais le salaire ne fait pas tout : il va de paire avec des missions motivantes et la possibilité de progresser à travers une évolution ou une diversification des missions.  

Par ailleurs, l’égalité salariale devient un sujet de plus en plus étudié par les salariés. Selon la Conférence des Grandes Écoles, l’écart de salaire entre les hommes et les femmes est de 5.2 % à la fin de leurs études. Les nouvelles générations, notamment la génération Z (les salariés nés entre 1997 et 2012) sont particulièrement sensibles à ce critère, et n’hésitent plus à quitter leur emploi pour plus d’équité. 

Des salariés en quête de flexibilité et d’autonomie 

En 2020, la crise de la Covid 19 touche le monde entier et généralise le télétravail pour tous les salariés. Cinq ans après, de nombreuses entreprises continuent de proposer du télétravail à leurs équipes : une option qui permet d’optimiser l’espace disponible en entreprise et de proposer plus de flexibilité à leurs collaborateurs.  

Le travail hybride, voire le télétravail à temps complet (en total remote) sont devenus des standards dans presque tous les secteurs. Les salariés, notamment les Millenials (1980/1996) et la génération Z (1997/2012) ont tendance à bouder les entreprises ne proposant pas de télétravail. 

Selon une étude ManPowerGroup1, 93 % des salariés considèrent la flexibilité comme un critère essentiel. Ils sont 45 % à souhaiter plus de flexibilité dans leurs horaires de travail, et 35 % désirant avoir le choix quant à leur lieu de travail. Et ça marche : les entreprises qui optent pour la flexibilité jugent que 55 % de leurs salariés sont performants, contre 36 % dans les entreprises aux horaires plus rigides. 

Le télétravail doit s’accompagner de deux éléments essentiels :  

• la mise à disposition du matériel et des logiciels nécessaires pour travailler efficacement à distance ;  

• la confiance de la hiérarchie qui doit laisser un certain degré d’autonomie à ses équipes sans pour autant faire l’impasse sur l’efficacité. 

Et le sens dans tout ça ?

Le salaire, la reconnaissance au travail et la flexibilité sont plébiscités par les salariés, à condition que les missions qu’ils effectuent aient du sens. En effet, la recherche de missions “utiles” à la société ou ayant un impact positif, la quête d’une entreprise alignée avec leurs valeurs ou leurs convictions sont autant d’éléments qui motivent les salariés à rejoindre une entreprise. 

Les jeunes générations en particulier sont particulièrement sensibles à cette notion de sens. Le travail doit être aligné avec leurs valeurs voire leurs combats pour leur offrir un équilibre devenu nécessaire entre vie personnelle et vie professionnelle. Parfois considérée comme plus “volatile” que les précédentes générations de travailleurs, la génération Z n’hésite plus à quitter un poste si elle n’est plus en accord avec ses missions ou les valeurs de l’entreprise.