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Crise sociale : le rôle des associations pour répondre aux défis de la société
Mal-logement, isolement, précarité, enfants et personnes âgées en danger, discriminations dans l’accès au soin, à la culture, au sport : face aux crises majeures que traverse la société, les associations jouent un rôle indispensable pour réduire ces fractures. Grâce à un ancrage local fort et une proximité avec les personnes qu’elles aident, les associations s’inscrivent en complément des politiques publiques pour apporter des réponses concrètes et pérennes aux plus vulnérables.
Crise sociale : un constat alarmant en 2025
En juillet 2025, l’INSEE publiait un constat alarmant : le taux de pauvreté culmine à 15.4 % en France, soit le plus haut niveau depuis le début du recensement des données en 1996. Plus alarmant encore, 650 000 personnes ont basculé dans la pauvreté en l’espace d’un an, signant la progression la plus forte sur une année depuis près de 30 ans.
Autre chiffre alarmant : en 2025, environ 40 000 personnes en France sont sans-abri, et 350 000 sont sans domicile fixe 1. À ce nombre, il faut ajouter celui de 590 000 personnes environ qui sont hébergées par un proche, sans maîtrise de la durée de leur accueil : des situations qui sont considérées comme du mal-logement. En parallèle, l’APVF (Association des Petites Villes de France) dressait en février 2025 un état des lieux préoccupant au sujet de la précarité énergétique 2. 30 % des ménages sont concernés en 2024, alors qu’ils n’étaient “que” 14 % en 2020. Cette progression met en danger le confort et la santé des personnes concernées. Une précarité qui finit par isoler les personnes concernées et accentue la fracture sociale.
Les chiffres montrent également que la précarité se féminise. Dans son rapport annuel sur le sexisme en France en 2024, le Haut Conseil à l’égalité entre les hommes et les femmes montrait que les femmes représentaient 55 % des ménages pauvres, 57 % des bénéficiaires du RSA et 70 % des travailleurs pauvres.
La précarité est polymorphe et prend souvent la forme d’un cercle vicieux. La précarité professionnelle, souvent fruit de discriminations liées au genre, aux origines ethniques ou sociales, engendre le mal-logement et un accès moins facile aux soins, à la vie sociale, à la culture ou encore au sport.
Des solutions qui existent, mais qui ont leurs limites
Le logement est un facteur indispensable pour lutter contre la précarité. Sans véritable “chez soi”, difficile d’inviter, de recevoir, de maintenir une vie de voisinage, de créer ou de conserver une relation affective ou intime. Plus grave encore, un logement précaire ou insalubre peut occasionner ou aggraver des problèmes de santé, l’humidité et le froid étant notamment responsables de problèmes des voies respiratoires. Un logement précaire rend aussi plus difficile l’accès et le maintien dans l’emploi. En effet, pour avoir un emploi, il est indispensable de disposer d’un logement à un coût raisonnable, pas trop éloigné du lieu de travail, de la même façon qu’il faut un emploi et des ressources pour avoir un logement. Une précarité qui atteint également les enfants : dans un appartement glacial en hiver ou surchauffé en été, où la place manque, comment étudier, se reposer et être dans les meilleures conditions pour suivre sa scolarité ?
Les structures d’accueil existent pour accompagner les sans domicile fixe et les sans abris. Indispensables, elles sont néanmoins régies par des horaires précis d’arrivée et de départ et imposent souvent l’interdiction de détenir un animal ou de recevoir des proches. La mobilité imposée est aussi un frein : par manque de place, certaines personnes sans logement sont redirigées dans d’autres villes voire d’autres départements, sans tenir compte de leurs liens sociaux.
Le gouvernement lutte aussi contre les logements précaires, en proposant des aides à la rénovation énergétique. Mais la lenteur des dispositifs, le coût parfois important du reste à charge et les délais de remboursement très longs sont parfois dissuasifs.
Selon l’APVF, la construction de logements sociaux est en baisse : seulement 84000 construits en 2024, contre 124 000 en 2016. En cause, le dispositif ZAN (Zéro Artificialisation Nette) qui ralentit la construction de logements neufs dans les villes. Du côté des aides financières, les coupes budgétaires opérées sur l’APL (Aide Personnalisée au Logement) et la faible application des régulations de loyers rendent l’accès au logement plus complexe pour les personnes ayant de faibles revenus.
Or, un abri et un toit sur la tête ne suffisent pas à résoudre la crise sociale : l’accès au confort, à la sécurité, à l’hygiène sont des conditions indispensables pour stabiliser des vies et permettre ensuite de travailler sur l’inclusion professionnelle et sociale.
L’action associative locale face aux défis des crises sociales
Les associations locales bénéficient d’une connaissance accrue des réalités de terrain, d’un véritable ancrage au sein des territoires et d’une proximité avec les habitants. Autant d’atouts pour agir concrètement et aider les plus démunis face aux conséquences des crises sociales.
À Nice, la Maison relais est un espace d’insertion et de socialisation offrant un logement individuel et durable à des personnes à faible niveau de ressources et souffrant d’isolement. Indépendants mais proches les uns des autres, les logements sont l’opportunité de tisser un lien social avec les autres habitant
L’Intermédiation locative Paris Île-de-France (IML) a été créée en 2009 pour répondre à la pénurie de logements sociaux, en s’appuyant sur le parc privé. Concrètement, l’IML loue des biens qu’elle met ensuite temporairement à des ménages faisant face à des difficultés d’accès au logement.
À Avignon, le CHU Maternel l’Escale accueille les femmes enceintes et les jeunes mamans sans domicile. Objectif : leur proposer une structure d’hébergement en appartement diffus et en logement individuels afin d’accueillir en urgence des familles en situation de grande précarité.
Des structures de ce type existent partout en France. Si elles ne résolvent pas à elles seules les crises sociales, elles agissent pour l’insertion de chacun et chacune dans la société et favorisent des conditions de vie décentes. Au-delà de ces associations qui oeuvrent pour le logement de tous, d’autres se mobilisent pour l’accès à l’emploi, pour la réinsertion des seniors et des personnes éloignées de l’emploi ou encore pour accompagner les jeunes en rupture scolaire vers un retour à la vie active. D’autres associations accompagnent les personnes en situation de précarité : aide à la rédaction de CV, aide aux devoirs, accompagnement dans les démarches administratives…Un coup de pouce non négligeable pour lutter contre les discriminations et se maintenir dans l’emploi ou la scolarité. Enfin, de nombreuses associations organisent des ateliers autour d’activités diverses : groupes de discussion, apprentissage d’une langue étrangère, initiation à l’informatique, ateliers de réparation : autant d’activités qui rapprochent les publics de tous âges et luttent efficacement contre l’isolement.
Avec Groupe SOS, trouvez les associations qui correspondent à vos engagements
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