Du 23 mars 2021 au 23 mars 2021 • AGENDA
Rixes, affrontements pour le contrôle d’un territoire, consommation et trafic de stupéfiants, cybercriminalité… Les médias viennent régulièrement alimenter les passions et clichés autour de la délinquance des mineur·e·s. Cette engouement médiatique, souvent alarmiste, peut nous faire croire que la répression de la délinquance juvénile doit être intensifiée. L’enjeu est pourtant autre, la réalité du terrain le prouve : la répression, la sanction, la punition ne sont pas des solutions suffisantes. L’éducation, oui.
On ne naît pas délinquant·e, on le devient. Un délit ou un crime est le résultat d’un parcours de vie difficile et complexe, d’un environnement social inadapté pour qu’un·e enfant puisse grandir et se développer sereinement. Les mineur·e·s délinquant·e·s sont avant tout des enfants en danger, en carence éducative. « Surveiller et punir » uniquement est ainsi une réponse inadaptée à leurs problèmes. Les enfants, mêmes celles et ceux à l’origine de violences, doivent être écouté·e·s et protégé·e·s, sanctionné·e·s si besoin, mais surtout avoir accès à une éducation adaptée à leur parcours de vie. Mais les solutions actuelles, et notamment l’incarcération telle qu’elle est proposée aujourd’hui, ne répondent que très rarement à cette logique d’éducation.
Premiers partenaires du Ministère de la Justice, le GROUPE SOS déploie au sein de ses établissements et services, en métropole comme en outre-mer, des dispositifs innovants pour permettre à chaque jeune, y compris les mineur·e·s en conflit avec la loi, de quitter leur spirale négative et de développer des projets d’avenir. Notre expérience sur le terrain le démontre : nous devons limiter au maximum l’incarcération et centrer l’action sur l’éducation à travers un accompagnement individualisé, répondant aux besoins fondamentaux. A ces conditions, nous pourrons réduire la délinquance juvénile et la récidive. Et permettre à chaque jeune en conflit avec la loi de voir son horizon s’éclaircir.
Le GROUPE SOS vous donne rendez-vous mardi 23 mars pour une nouvelle édition du [18:18]. Des expert·e·s et professionnel·le·s de la Protection Judiciaire de la Jeunesse viendront échanger sur les infractions et les peines applicables aux mineur·e·s et sur les alternatives à l’incarcération, pour toujours faire rimer sanction et éducation.
Ils et elles interviendront à cette occasion :
- Josiane Bigot, magistrat honoraire et présidente de la CNAPE
- Maxime Zennou, directeur général GROUPE SOS Jeunesse
- Charlotte Caubel, directrice de la Protection judiciaire de la jeunesse
- Ludovic Lavanne, directeur du CEF de Port-Louis (Guadeloupe)
- Natacha Berges, psychologue au CEF de Saverne (Bas-Rhin)
- Michaël Pascal, juge des enfants à Lyon
Cet événement est soutenu par la CNAPE et sera animé par Nicolas Froissard, porte-parole du GROUPE SOS. Inscrivez-vous pour recevoir des informations complémentaires et des rappels en lien avec cet événement !